Antoine Pierre

Hivernale des Templiers, Roquefort - 04.12.22

Par Antoine Marionneau et Pierre Le Frapper

Le 4 décembre dernier, deux de nos traileurs (Antoine Marionneau et Pierre Le Frapper) ont participé à l'Hivernale des Templiers. Ils se sont élancés sur l'Astragale, course de 67km pour 2290m de D+. Ils nous livrent leurs impressions :

0-18km (Pierre): On prend la route brumeuse et neigeuse en voiture pour Roquefort et on arrive sur la ligne de départ 1 minute avant le coup de feu. Je pars avec la vague 1 et laisse Antoine partir 15 minutes plus tard avec la vague 2. Ça bouchonne dans la première ascension mais je n'ai pas le sentiment d'être lent dans cette nuit éclairée par les centaines de frontales en file indienne.

 

(Antoine) : Je me fais doubler par Pierre en sortant du ravito. La première partie s'est assez bien passée : ambiance sympa de lever du jour très lent dans la brume et un peu de pluie. Pas trop l'impression d'avoir forcé mais c'est tôt pour le rattraper. Je m'attends à le payer...

 

 

18-30km (Pierre) : Le jour se lève et qui j'entends m'appeler à la sortie du 1er ravito ? Punaise il n'est pas là pour caresser les sauterelles le bougre, il m'a déjà mis 15 minutes dans la vue !! Je le laisse continuer sur son rythme et je garde le mien. Je le rejoins après la seconde ascension et le suis jusqu'à ce qu'il se trompe de route. Je le chambre mais je vois qu'il ne sourit pas, ça doit être le contre-coup des 15 minutes qu'il m'a prises. Je décide de tenir mon rythme sous cette humidité et cette vue... brumeuse.

 

30-52km : Ça y est on rentre dans les choses sérieuses, ce pourquoi on est venu... le dur. Le plateau interminable du Larzac me fait baisser le rythme et je prends un coup au moral quand je crois arriver au ravito. On arrive dans un petit village et je me dis qu'enfin on arrive à la soupe... il reste en fait encore une belle ascension et quelques kilomètres. Il va falloir piocher un peu dans le mental. Je double certains camarades qui paraissent autant dans le mal que moi et ça me rassure. J'en double un qui me dit que le ravito est dans 2km... ça fait 5km qu'ils durent ces 2km, c'est long...

 

35-50km (Antoine) : Voilà, c'est déjà dur depuis 10km et c'est encore un long calvaire sur le plateau du Larzac. Pire moment de la course, de vrais efforts mentaux pour trottiner péniblement le plus souvent possible. Pourquoi on fait ça déjà... ?! Pierre est sans doute loin, enfin je le lui souhaite en même temps que j'espère l'apercevoir au prochain virage.

52-63km (Pierre) : Petit coup de frayeur à la sortie du dernier ravitaillement avec un gros coup de froid. Je me remets en mouvement avec plus de vigueur et me réchauffe progressivement. Ça va mieux et il reste une dizaine de bornes. Je reste sur mon rythme et dans une descente, qui j'entends dans mon dos ? Il s'est refait la cerise, le copain Antoine ! Et vu comme il attaque cette dernière ascension, je me dis qu'on n'est pas fait pareil... 3 à 4 personnes étaient avec moi et on est resté à se regarder quand il nous a doublés. La fin est en contrôle sous le soleil qui apparaît enfin et nous laisse admirer ces magnifiques paysages aveyronnais. Où sont les cygnes blancs bien poivrés et les poulardes ? J'ai faim !

 

60-63km (Antoine) : J'aperçois son short blanc qui gambade dans les buissons plus loin ! L'image du chevreuil me fait rire. Le temps se lève, c'est vraiment joli. Il n'arrête pas de trottiner cet enf*** alors que j'ai tellement envie de marcher ! Dans la montée par contre, c'est agréable de pouvoir appuyer un peu et de retrouver des sensations cardio ! Ce fut une course un peu frustrante mais une belle expérience et je vais pouvoir lui laisser le 1000m de Noël sereinement !

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